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La méthode

La balle-C+ est une activité qui utilise des balles et des petits sacs de sable ainsi que des planches d’équilibre. La notion de rythme est primordiale dans la pratique des divers exercices. La pratique régulière a permis de mettre en exergue que ces exercices permettaient de participer à l’élaboration de la motricité fine, de la coordination de l’individu, et au développement de la concentration ; de même, le retour des familles ayant expérimentées la Balle-C+, nous conforte dans cette idée.

Cette activité peut être envisagée simplement comme une nouvelle activité ludique, motrice et de coordination mais également comme une pratique pouvant aider les élèves à améliorer leurs capacités d’apprentissages, de mémorisation et de concentration et les séniors à lutter contre la dégénérescence cérébrale liée à l’âge.

Cette technique est conseillée pour tous  et plus particulièrement pour les enfants rencontrant des difficultés dans leur scolarité pour lesquels le système éducatif se retrouve parfois démuni (dyslexie, dyspraxie, trouble de l’attention, hyperactivité, intellectuellement précoce, autisme, stress, difficultés de compréhension, lenteur…) mais aussi pour les personnes souffrant d’Alzheimer, d’AVC, et de  sclérose en plaque. Il convient de préciser, de part son aspect ludique qu’elle complète les méthodes thérapeutiques annexes. Elle a également une action dans l’intégration d’aptitudes physiques et motrices utiles dans les différentes disciplines sportives.

Principe de l’activité

  • Méthode ludique qui utilise des balles, des sacs et le rythme. Elle s’appuie sur toute une série de mouvements rythmés, déclinés seul, en binôme ou en groupe.
  • Elle permet progressivement une amélioration de la concentration, de l’attention, de la mémorisation, et de la coordination.
  • Elle mobilise une grande partie du système sensitif : Vision, Audition, Système tactile, Equilibre, Proprioception.
  • Elle stimule les deux hémisphères du cerveau et favorise la création de nouvelles connexions cérébrales.
  • Elle favorise l’apprentissage.

L’équilibre :

  • Stimulation du cervelet: rôle fondamental dans la coordination des mouvements mais aussi  dans lapprentissage, la mémoire et le développement du langage (fortes connexions au néocortex).
  • La diminution du polygone de sustentation entraine une activation des informations sensorielles provenant de différentes sources : lappareil vestibulaire, la vision ainsi que de la proprioception. Le cerveau traite les signaux sensoriels afin de sélectionner et programmer les réponses motrices appropriées. Ce traitement des informations sensorielles permet de maintenir l’équilibre en position debout.
  • 1ere étape: Lattention doit être dirigée vers un mouvement de son propre corps pour conserver l’équilibre (focus interne).
  • 2eme étape: Afin d’étudier la relation entre lattention et le contrôle posturale, la technique de double tâche est utilisée (associer équilibre + Balle-C+)

LE RYTHME :

  • « Si le mouvement est la clé de l’apprentissage, le rythme est essentiel pour que le corps puisse jouer la partition. »
  • « Dans le rythme, loi de l’ordre, on sent Dieu. » Victor Hugo
  • Le rythme est aussi la manifestation d’un temps organisé, mesuré, d’un temps ou les choses se produisent à des instants donnés (la structure).
  • L’apprentissage du rythme par le corps nous invite à reprendre contact avec nos potentialités.

La posture : la proprioception

La proprioception est cette sensibilité profonde qui donne à l’individu la perception de son corps et de sa situation dans l’espace.

 « Grâce à elle, précise le Dr Gabriel Elié, on habite son corps et on contrôle ses gestes. Dans ce mécanisme, les yeux et la posture sur les pieds sont fondamentaux. L’enfant dyslexique localise mal les différents segments de son corps. Il accommode mal. Il rate le test main-œil mettant en évidence un dysfonctionnement entre la perception visuelle et le geste. C’est comme un manque de concordance entre ce qu’il voit et ce qu’il sent avec sa main. » Ce trouble, ou syndrome de déficience proprioceptive, se diagnostique aisément. Ces enfants ont aussi, souvent, des contractions et des points douloureux provoqués par de fortes tensions musculaires. Ils sont mal campés sur leurs jambes et ont des problèmes d’équilibre. 

LE GESTE :

La balle utilisée est une balle adaptée à la dimension moyenne d’une main et possède un rebond suffisant pour remonter dans la main sans être obligé de mettre de la force dans le geste. Le fait d’accompagner la balle vers le sol lui confère la force nécessaire à son retour dans la main, ce qui est essentiel pour se détendre et se concentrer uniquement sur sa trajectoire et le rythme. Le mouvement s’effectue en conservant le coude contre le corps, tout en étant détendu, la balle est posée dans la paume de la main et non au bout des doigts. La main est orientée pouce vers le haut et doit rester dans cette position pendant tout la descente de la main vers le sol. Il ne faut surtout pas réaliser de rotation du poignet au risque de perdre de la précision dans le geste. La récupération de la balle s’effectue par-dessous ou sur le côté et ensuite l’avant-bras se fléchi jusqu’à l’épaule. S’en suit un temps d’arrêt pour marquer le rythme et ensuite recommencer le mouvement.

 L’appropriation du geste est essentielle pour pourvoir évoluer dans les exercices. En effet, il est nécessaire d’acquérir ce geste de manière individuelle avant de passer à des mouvements plus complexes. Par la suite, la pratique à deux ou encore en groupe peut être mise en place dans le but de développer la coopération de même que la cohésion. Les valeurs que prône l’école vont dans le sens du « faire ensemble », ce qui, conjointement à la coopération induite par ce type d’exercice emmène vers l’apprentissage de la citoyenneté et de la réussite. En effet, tout le monde doit s’amuser, personne ne doit être éliminé, et tous doivent vivre des situations de succès ensemble. 

Lorsque, grâce à une pratique avancée, le mouvement est bien intégré par certains élèves, il est intéressant de mettre en place un système de parrainage, afin de prendre en charge des élèves débutants ou ayant certaines difficultés, pour les accompagner dans leur réussite, ce qui permet de développer la notion de responsabilité et d’autonomie.

Pour finir, chaque élève progresse pas à pas à son rythme, il n’existe pas de compétition, le but n’est pas la performance. L’élève se retrouve face à ses difficultés, ses problèmes, ses blocages qu’il va analyser, dépasser uniquement par la répétition régulière et l’acquisition du geste de base. Cela va développer de nouveaux circuits neuronaux indispensables à sa réussite. Le fait de passer par ces réussites progressives adaptées à chacun, l’élève retrouve confiance en lui. Nous nous retrouvons dans une pédagogie de la réussite permettant à l’enfant d’avoir une image positive de lui-même. Il va, par la suite, pouvoir reconnaitre le lien « effort-réussite » et le réinvestir (dans une logique de diffusion) dans ses apprentissages scolaires. Par ailleurs, l’accession à l’autonomie passe généralement par le jeu. Le fait de proposer aux élèves une activité ludique simple sortant des standards traditionnels dans laquelle ils ont une lisibilité rapide de leur progrès, leur permet d’éveiller leur intérêt et de fait, leur motivation. Ils constatent une progression permettant de les fédérer face à l’activité pratiquée sans avoir la sensation d’effectuer une tâche contraignante. La compréhension est simple, rapide et efficace et les résultats le sont également, ce qui est moteur pour l’élève en quête de réussite. 

 

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